L’EFT – Emotional Freedom Techniques

L’EFT – Emotional Freedom Techniques (« Techniques de libération émotionnelle ») – est une approche psycho-corporelle développée par Gary Craig en 1993 [1], et qui a pour particularité d’emprunter à la médecine traditionnelle chinoise l’utilisation de points d’acupuncture, mais sans aiguilles : on tapote ou on masse les points, en EFT – qui est d’ailleurs parfois présentée comme une version émotionnelle de l’acupuncture. L’EFT se classe dans les pratiques psycho-corporelles ou les thérapies dites énergétiques..

Pour quoi ?

En EFT, on travaille le plus souvent sur un objectif précis (par exemple se libérer d’une peur, d’une phobie, d’un blocage, faire évoluer une croyance limitante, prendre du recul sur une situation ou un événement, réduire stress et anticipations négatives pour un examen…). Les indications de l’EFT sont globalement les mêmes que celles de l’hypnose (allant du manque de confiance en soi au SSPT [2]. L’EFT permet donc, avec l’accompagnement d’un professionnel, d’aborder des problématiques variées – mais aussi, en autonomie, de répondre à des besoins plus quotidiens (gestion émotionnelle, contrariété, stress…) : En effet, la technique de base s’apprend facilement et vous pouvez l’utiliser hors des séances.

Mode d’action

L’EFT permet de faire évoluer les ressentis (émotions, sensations physiques) et les pensées, par exemple vis à vis d’une situation, d’un événement passé ou à venir… Comme l’EMDR ou le RITMO, elle permet de « désensibiliser », de « déprogrammer » les réactions/émotions inadaptées ou non souhaitées et d’installer un mode de fonctionnement plus confortable, plus adapté, plus conforme aux besoins de la personne.

Selon des spécialistes de l’EFT, les tapotements auraient des effets activateurs sur le système nerveux parasympathique et une action sur la libération des « bonnes hormones » [3], ce qui favorise l’évolution positives des ressentis et le détachement progressif des émotions ou pensées envahissantes, mais aussi de certaines douleurs, et explique en outre son efficacité sur le stress et la régulation de l’humeur.

Comment ça se passe concrètement ?

Le cadre de travail comporte un entretien/questionnement qui permet de cibler un objectif et d’évaluer les émotions et ressentis en rapport ; puis un processus associant une phrase à prononcer (pour rester focalisé sur les éléments ciblés) aux tapotements pour stimuler les points d’acupuncture. Il s’agit d’auto-stimulation : c’est vous-même qui effectuez les séries de tapotements.
On poursuit par une alternance entre séries de tapotements et feedbacks/questionnement, en accompagnant l’évolution des images, pensées, ressentis, jusqu’au niveau recherché.

C’est une technique très douce sur le plan physique (les tapotements ne sont pas douloureux et sont faciles à appliquer) et qui agit profondément sur le plan émotionnel.

Seances

L’EFT peut être utilisée autant avec les adultes qu’avec les enfants et adolescents. Le travail se fait en une ou plusieurs séances, selon les aspects du problème à aborder et votre évolution. Les séances peuvent avoir lieu en cabinet ou à distance.

Lors d’un accompagnement avec moi l’EFT peut être utilisé comme approche unique si vous le souhaitez. Mais c’est également un très bon complément de l’hypnose, et alterner séances d’hypnose et d’EFT est aussi possible. D’ailleurs très souvent je propose l’apprentissage de la technise de base de l’EFT à mes clients d’hypnose, car elle est rapide à assimiler et peut facilement être utilisé entre les séances, et fournir un très bon outil de gestion des émotions au quotidien.

(1) Sur les bases initiales de la thérapie du champ mental (TFT, de Roger Callahan), qu’il a simplifiée et mêlée à d’autres apports.

(2) On trouve régulièrement des témoignages concernant l’utilisation de l’EFT pour des personnes souffrant de SSPT (Syndrôme de Stress Post-Traumatique), soldats ou victimes de catastrophe naturelle. Voir par exemple cette vidéo de Jean-Michel Gurret en Haïti, ou cet article américain (en) sur son utilisation dans l’armée pour lutter contre les effets du PTSD (SSPT) et du stress. On trouvera également sur cette page de l’IFPEC l’article « Reconnaissance académique de l’EFT » qui évoque le SSPT (et plus bas, un état de la science qui présente les publications récentes sur l’EFT).

(3) Voir par exemple le début cet entretien avec J.-M. Gurret (psychologue, formateur EFT et président de l’IFPEC – Institut Français de Psychologie Énergétique Clinique) où il évoque le rôle de l’EFT sur les systèmes sympathique et parasympathique. Et sur l’influence de l’EFT sur l’équilibre neurochimique du cerveau : « Le niveau d’endorphines augmente, ce qui permet une diminution de la douleur. La production de sérotonine croît, ce qui améliore l’humeur. L’EFT permet aussi de réguler les niveaux de cortisol, ce qui permet de diminuer la réponse « fuir ou combattre ». Autre effet positif : celui de l’augmentation de l’acide gamma-aminoburique (le GABA) qui permet de réduire l’anxiété et d’inhiber la peur. On observe également un changement au niveau de l’activité cérébrale, notamment au niveau du système limbique. » (J.-M. Gurret, in « Je m’initie à l’EFT », éd. Leduc, 2018).